CONSOMMATION, NORMES ET AUTONOMIE:
La consommation d’un véhicule thermique (V.T) est généralement exprimée en nombre de litres de carburant nécessaires pour parcourir 100 km (ex : 6l/100 km)
La consommation d’un véhicule électrique (V.E) est exprimée en nombre de kWh nécessaires pour parcourir ces mêmes 100 km (ex : 15 kWh/100 km)
Que ce soit pour les V.T ou pour les V.E, les chiffres de la consommation de chaque modèle sont indiqués par les constructeurs et encadrés par une norme.
En Europe, l’ancienne norme NEDC est désormais remplacée par la norme WLTP un peu plus réaliste. Au USA c’est la norme EPA qui s’est imposée.
Mais une norme n’est jamais qu’une norme et ne prétend pas représenter la réalité.
En effet, qu’il s’agisse d’un V.T ou d’un V.E, pour un même modèle la consommation constatée par son propriétaire dépendra des conditions réelles de circulation, des conditions de température, du relief mais aussi de la manière de conduire de chacun.
Quelle que soit la consommation théorique exprimée selon la norme, tout conducteur de V.T sait depuis longtemps qu’il consomme plus à 130 km/h qu’à 90 km/h, qu’un vent de face augmente sa consommation tout comme une route fortement vallonée ou montagneuse. Il sait également qu’une conduite « sportive » implique une consommation plus élevée.
Il en est de même pour les V.E. Notons toutefois que les très basses températures influent fortement sur le rendement des batteries des V.E.
La norme n‘a donc qu’un intérêt : S’imposant de la même manière à tous les constructeurs d‘une même zone géographique, elle permet aux consommateurs de cette même zone géographique de comparer la consommation des différents véhicules avant l’achat. Encore faut-il que chaque constructeur applique la norme avec la même rigueur et que le respect de celle-ci soit vérifié par les organisme compétents. Mais c’est une autre histoire dont il ne sera pas question ici.
D'une manière générale, on retiendra que, comme pour un véhicule thermique, outre le type de conduite et les conditions extérieures, la consommation dépend du Cx du véhicule, de son poids et de l'efficience de sa chaîne de traction (batterie, moteur et capacité de régénération de la batterie en roulant).
Il est donc important, avant tout achat, de lire les caractéristiques techniques du véhicule: On constate en effet qu'à type de véhicule équivalent (citadine, compacte, berline, SUV...) la consommation peut varier d'un excellent 12 kWh/100 km à de moins glorieux 25 voire 30 kWh/100 km dans les mêmes conditions de roulage. On pourrait m'objecter qu'il en est de même pour les V.T. C'est vrai, mais si avec un V.T il est rapide de faire le plein deux fois plus souvent, la même opération en V.E prendra nécessairement plus de temps. La sobriété énergétique et la rapidité de recharge sont donc des points importants à vérifier dès lors qu'il s'agit d'envisager l'achat d'un V.E.
Notez enfin que comme pour les véhicules thermiques, l'adoption de l'éco-conduite (notamment la limitation des accélérations inutiles et l'anticipation) est très favorbale à une baisse de la consommation.
Autonomie
Il est important de distinguer consommation et autonomie. Dans ce domaine, on peut faire une analogie avec le véhicule thermique (V.T). L’autonomie d’un V.T dépend en effet de sa consommation ET de la taille de son réservoir.
Par exemple, un V.T qui consomme 6 litres aux 100 km et qui dispose d’un réservoir 60 litres pourra parcourir 1000 km avant de tomber en panne sèche. Un autre véhicule qui consommerait la même quantité de carburant aux 100 km mais ne disposerait que d’un réservoir de 30 litres, aurait une autonomie de seulement 500 km.
Il en est de même pour un V.E. L’autonomie dépend non seulement de sa consommation mais aussi de la taille de son « réservoir », c’est à dire de la capacité de sa batterie de traction exprimée en kWh.
A consommation égale, un véhicule qui dispose par exemple d’une batterie de 64 kWh aura une autonomie doublée par rapport à celle d’un V.E équipé d’une batterie de 32 kWh.
On verra plus loin que s'il peut donc sembler intéressant de disposer d'une batterie la plus grosse possible, les choses ne sont pas aussi simples notamment en raison de la vitesse de recharge des batteries. Par analogie avec un V.T et pour faire simple, même si c'est en réalité un peu plus compliqué, il est plus rapide de remplir un réservoir de carburant de 50 litres que de remplir un réservoir de carburant de 200 litres.
Pour terminer ce chapitre sur l’autonomie, que ceux qui hésitent à franchir le pas se rassurent, la gestion de l’autonomie d’un V.E est aujourd’hui aussi facile qu’en V.T.
Tous les constructeurs assurent un affichage fiable de l’autonomie restante estimée en kilomètres et alertent sur la nécessité de prévoir une recharge. Les meilleurs proposent en plus l’affichage en pourcentage de batterie restante et une solution de navigation vers la borne la plus proche. Ces systèmes de gestion et d’alerte sont fiables.
Avis très personnel : Mention particulière au système du groupe Hyundai / Kia dont la prédiction et la précision sont remarquables.