Mercredi 4 juillet 2018
La nuit ayant porté conseil, j'ai décidé de modifier une nouvelle fois l'itinéraire que j'avais prévu lors de la préparation de mon périple. Normalement, le Stelvio n'était à mon programme que demain, mais j'ai l'intention de profiter d'une fenêtre de bonne météo prévue cet AM sur le Stelvio avant plusieurs jour de mauvais temps. Il faut bien s'adapter !
But du jeu: Arriver au pied du Stelvio côté nord vers 13h30 après les pluies du matin sur les reliefs et avant les suivantes... et en faire l'ascension avant de retourner en Autriche par la même route.
Le transit jusqu'au pied du Stelvio s'est fait dans les conditions prévues, sous le soleil.
Plus je m'approche de la zone plus les nuages se font menaçants. Au vu des traces sur la route, il avait visiblement beaucoup plu avant mon passage. Le débit des torrents le long de la route ne laissent d'ailleurs aucun doute sur ce point. A 13h30, alors que je suis dans les premiers lacets en zone boisée, je suis bien obligé de constater que la fenêtre météo s'est refermée. La pluie tombe très fort, même si ça n'est pas le déluge d'hier. Heureusement j'ai enfilé ma tenue depuis longtemps. Sous les sapins la route est étroite, la luminosité est réduite, les épingles sont serrées et la pente est très forte. Autant dire que je ne m'arrête pas une seule fois pour faire des photos...
Coup de chance, après la zone boisée la pluis cesse et, si le soleil reste absent, je retrouve de bien meilleures conditions qui permettent d'apprécier à sa juste valeur cette ascension.
A 14h30 j'arrive enfin au col et je pense à prendre quelques photos. Si j'étais taquin, je dirais que les italiens sont pragmatiques et réalistes. Il y a en effet deux ateliers Ducati en haut du col....
Du haut du col, je peux mieux me rendre compte de l'ascension effectuée.
Avant que la pluie ne recommence à tomber je prends la route en sens inverse.
Bien entendu au niveau de la zone boisée je retrouve mon nuage de pluie et les conditions humides du début, mais une vingtaine de kilomètres après le pied du col, le soleil réapparaît. j'en profite pour faire un arrêt près du lac de Reisa. A cet endroit, englouti en 1950 sous le lac du barrage hydroélectrique, le clocher du village italien de Curon refait surface le temps des travaux de maintenance qui ont imposé l'assèchement du lac.
Je ne suis pas le seul à profiter du soleil pour faire le point. Pendant que ce groupe d'allemands discute, je fais un constat très personnel: Je commence à maîtriser la fonction météo de mon GPS. Lorsqu'il affiche l'icone "orage", c'est sûr, je vais être rincé. Lorsqu'il affiche l'icone "orage possible", c'est également sûr, je vais être rincé....
Je termine ma journée en arrivant à Landeck, 80 km à l'ouest d'Innsbruck. C'est là que se trouve le camping Riffler que j'ai choisi pour y passer la nuit. Ce sera ma dernère journée en Autriche. Demain je prends la direction de la la Suisse. Mon retour en France est proche et c'est le signe de la fin prochaine de mon "aventure".