Du 8 au 10 juin 2007, Jef nous avait organisé une randonnée en Vendée, région chère à son cœur lui qui vit dans la région des Sables-d'Olonne.
L’ambiance des randonnées précédentes et l’envie de revoir les amis l’ont emporté sur l’inconvénient que représentait la distance à parcourir pour rejoindre la rando.
Selon mon logiciel il fallait en effet compter 880 km au plus court ou 970 km au plus rapide.
Autre inconvénient de la distance à parcourir, c’est qu’en raison de mon travail, il me fallait choisir entre débuter la rando le vendredi et rentrer le dimanche, ou la commencer le samedi et rentrer le lundi.
C’est la première solution qui a finalement été choisie. Pas assez courageux pour faire autant de kilomètres en une seule fois, d’autant que la météo prévue ne m’était pas très favorable, j’avais décidé d’éviter le centre de la France et de diviser le trajet en une ou plusieurs étapes pour me faire un itinéraire personnel.
Une rando avant la rando en quelque sorte !
Quelques échanges de mails plus tard, mon trajet a finalement été construit en prévoyant un bref passage chez Annie et Jean-Claude près de TOULOUSE avant de rejoindre Christian81 à GRAUHLET.
Puis de poursuivre à deux, avec Christian, pour passer chez Kriss, prés de Royan, qui nous avait gentiment proposé de passer la nuit chez lui jeudi soir avant de rejoindre le Mont des Alouettes le vendredi matin pour midi, heure du rendez-vous fixé par Jef.
Total du trajet aller : 1090 km ! Un peu long, mais tellement plus sympa que de rouler seul.
Un moulin du Mont des Alouettes, lieu de rendez-vous fixé par Jef.
Malheureusement tout à une fin et il faut repartir un jour. L'excellente organisation de Jef, très efficacement secondé par Béa, le plaisir de retrouver les amis, mais également de découvrir de nouvelles têtes (pour moi) et la découverte de nouveaux horizons auront permis d'atténuer l'habituel sentiment de tristesse qui me prend à chaque fois qu'il faut rentrer. Encore bravo à Jef et Béa pour cette rando, et un grand merci à Anny, JC, Christian, Josette et Kriss pour la gentillesse de leur accueil.
Le retour a été effectué au plus court, par l’autoroute, avec pour objectif de passer Toulouse avant 14 heures en raison des violents orages prévus dans la région. 971 km d’autoroute, dont environ 300 km effectivement effectués en bordure de la zone orageuse avec la sensation d’être poursuivi par les orages. Par chance, la météo était exacte et j’ai pu échapper à la pluie et au vent qui ont été réellement très violents cet après midi là.
Au total, mon fidèle Silver Wing aura donc avalé sans broncher 2535 km, dont les derniers m’ont permis de vérifier sa vitesse max (163 km/h GPS) et de constater que le rupteur fonctionnait bien à 9200 tours !!
La faute à l’envie de rentrer bien sûr, mais surtout à une rencontre avec trois italiens, deux en moto et l’autre en Silver Wing 600. Si ce dernier a été intouchable (quelle pêche !), je crois qu’un des motards ne s’en est toujours pas remis…. Au point qu’à la station d’essence ou nous nous sommes retrouvés par hasard, il est discrètement venu vérifier que mon Silver Wing était bien un 400.
Avant de continuer le récit de la rando, voici une image qui donne un aperçu du succès qu’a eu la rando de Jef. Et encore, étant parti le dimanche matin très tôt, il me manque sûrement une ou deux plaques des participants de la dernière journée.
NB: Personnellement le X9 500 bleu immatriculé QBB 75 m'a manqué. La prochaine fois peut-être?
Jeudi 7 juin : A 9 heures, comme prévu, j’arrive, avec les croissants, devant le lieu de travail d’Anny et JC que je retrouve avec plaisir. Anny est toujours aussi souriante mais doit rester travailler…., Nous l’abandonnons donc à son triste sort pour aller prendre un café et manger les croissants chez JC. En arrivant, j’aperçois le camping car prêt à partir et qui n’attend plus que sa remorque qui l’attend au dépôt, le X9 solidement sanglé dessus. JC est en forme et visiblement heureux de participer à cette nouvelle randonnée. Pour eux le départ est prévu en début d’après-midi. Toujours aussi curieux, je ne peux m’empêcher de visiter et de constater combien JC et Anny ont transformé leur maison pour en faire un lieu très agréable.
C’est donc une heure et deux cafés plus tard que je reprends la route pour me diriger vers chez Christian à GRAUHLET.
J’ai le temps et je quitte l’autoroute à Garidech, pour flâner sur les départementales en passant par Montastruc-la-Conseillère, Lavaur et Briatexte.
A 11H50 le GPS m’arrête juste devant le bureau de Christian que je trouve au travail lui aussi. Il n’y a donc que moi qui suis en vacances ? Je fais la connaissance de Josette, son épouse et de Sandy, leur chienne, véritable monstre puisqu’elle doit bien peser … 950 grammes. Accueil chaleureux dans leur splendide maison, très bon repas, soi-disant tout simple, et après un dernier passage par son bureau, Christian et moi prenons la route vers Médis pour retrouver Kriss. Josette doit nous retrouver demain, en voiture. Nous partons à 14h45, en retard sur nos prévisions. Mais l’ambiance est aux vacances, il fait beau et nous partons en randonnée. Le X9 et le SW cohabitent parfaitement. Tout va bien.
C’est vers 19H30 que nous arrivons chez Kriss qui nous attend avec ses deux chiens. Deux véritables et splendides bergers allemands, dont la femelle me surveille du coin de l’œil et m’interdit tout écart. Dés l’arrivée nous admirons sa splendide nouvelle monture, une Yamaha Royal Star Venture. Après la bière d’usage et quelques discussions plus tard, nous grimpons dans le Land-Rover de Kriss qui nous emmène à Royan pour manger au restaurant devant la plage. Et il nous invite en plus! Merci à toi Kriss. Très bon repas, arrosé d’une bouteille de rosé pour Christian et moi (moi surtout je crois) suivi d’une balade le long du front de mer et d’une autre bière chez Kriss. Il est temps d’aller dormir. Je suis un peu fatigué. Il faut dire que depuis la veille 19 heures, je viens de faire les 940 premiers km sur les 1100 qui me séparent du début de la randonnée.
Vendredi 9 juin : Ayant passé une excellente nuit, je me réveille un peu avant 7 heures. Christian et Kriss sont déjà levés (c’est ça les vieux, ils n’ont pas besoin de beaucoup de sommeil). Kriss, en pyjama, nous a préparé un succulent petit déjeuner. Café, jus d’orange, pains faits maison, confiture et …. un très odorant fromage du Nord… C’est à cet instant que je mesure le risque que j’ai pris la veille, en disant à Kriss qu’il m’arrivait de prendre du fromage le matin. Je pensais à quelque chose de plus soft, comme des tranches d’Edam par exemple. Heureusement j’arrive à décliner l’offre sans froisser Kriss, du moins en apparence.
Après une séance de photos de la Star Venture à coté de nos scooters, c’est vers 8 heures que nous quittons Kriss qui ne nous rejoindra que le lendemain. Tranquille, nous avons le temps, le SW se cale dans le sillage du X9 pour suivre la route qui va nous faire passer par La Rochelle, Marans, Chantonnay et Les Herbiers.
Comme prévu, nous faisons halte à La Rochelle, sur le port, pour prendre un café. Pour moi c’était un point de passage obligé puisqu’il s’agit de ma ville natale. Les deux scoots sont respectueusement garés devant la statue de l'Amiral Duperré, en face de la Grosse Horloge. En repartant, nous perdrons un peu de temps pour vérifier l’importance d’un problème technique qui affecte le X9 de Christian. Il a perdu une des vis de l’articulation du bras oscillant (C’est ça les vieux, ça se lève tôt pour péter une durit juste après). Petit passage rassurant chez un spécialiste Piaggio et nous continuons notre route.
Cest sous un ciel nuageux que nous arrivons à 12H05 aux monts des Alouettes où nous attendent comme prévu Jef, Béa et quelques autres. C’est beau la ponctualité. Jef, heureux de nous voir arriver à l’heure est visiblement très concentré.
C’est qu’il a une randonnée à diriger lui.
Alain et Mychèle sur leur très remarqué MP3 ainsi que Tof et Mimi sur leur RT 1200 sont également déjà arrivés. Nous sommes bientôt rejoints par Pat et Amy, en provenance de Paris sur leur X9 125. A coté du MP3 on distingue la splendide Triumph de Béa.
Le récit de la journée de Vendredi: Voir page 3.
Vendredi 8 juin, 12H30 aux Moulins des Alouettes. C’était l’heure limite d’arrivée prévue par Jef. Sinon rendez-vous à la cafétéria des Herbiers, à 5 km de là. Il manque encore Babeth et Jim lorsque, Jef en tête, nous prenons la route vers Les Herbiers pour pénétrer lentement dans la ville afin de rejoindre la cafétéria. C’est la première fois que les participants à la randonnée sont contraints de faire attention à la fois à la circulation et aux autres scooters et je suis sûr que Jef est anxieux. Il ne s’agit pas de perdre du monde dés les premières minutes!
Mais, chacun ayant été attentif, notre petite troupe se retrouve sans encombre sur le parking à coté de la cafétéria et alors que nous commençons à choisir nos repas, Babeth et Jim nous rejoignent. La petite troupe du vendredi est au complet et pendant le repas, chacun fait connaissance avec les autres, anciens ou nouveaux.
Jim, véritable père noël anglais, distribue à ceux qui les ont commandés, les fameux baudriers jaunes très utilisés par nos amis d’outre-manche.
C’est l’estomac plein que nous prenons la direction d’Ardelay pour visiter un château-fort datant de la fin du moyen-âge. Nous garons sagement nos montures au pied du chateau érigé à coté de l’église d’Ardelay. Propriété de la commune, il est magnifiquement conservé et nous pouvons admirer son pont-levis et son donjon carré. Piètre historien moi-même, j’aime cependant particulièrement visiter les vestiges de notre histoire et j’ai toujours beaucoup de plaisir à flâner dans ce genre de lieu chargé d’histoire. Je pourrai y rester des heures, mais hélas nous avons un planning à respecter et Jef, notre G.O, veille au grain. Nous aurons tout de même le temps de faire une photo de groupe afin d’immortaliser ce début de randonnée.
Jef nous fait emprunter des petites routes pendant une petite dizaine de kilomètres pour nous emmener à l’abbaye Notre Dame de la Grainetière fondée au XIIème siècle par des moines bénédictins. Encore occupé de nos jours, l’endroit est réellement magique.
Il émane du bâtiment et des jardins alentours, un sentiment de paix et de tranquillité amplifié par la musique religieuse diffusée pendant notre visite. Encore une fois je serai volontiers resté une heure dans cet endroit magnifique mais Jef a prévu d'autres endroits à visiter.
Nous continuons en direction de Mouchamps, village prés duquel se trouve le lieu de sépulture de Georges Clémenceau, dit "Le Tigre". Nous traversons le village après une belle descente tortueuse que Béa savoure moyennement avec sa Triumph et nous marquons un petit arrêt prés du ruisseau qui traverse Mouchamps.
Nous poursuivons vers l’enclos du Colombier. Georges Clémenceau s’y est fait inhumer à coté de son père, dans la même simplicité. Tout prés d’une ferme, un petit chemin simplement indiqué par un panneau pour touristes amène le passant sur le flanc d’un versant boisé.
Ni plaque ni pierre tombale, seules deux grilles en fer forgées délimitent l’emplacement ou reposent les deux corps. A coté, un cèdre s’élève, majestueux. Simplicité étonnante pour un homme au si grand destin. Plus haut sur la pente, presqu’invisible depuis les tombes, se dresse, comme pour veiller à la tranquillité des lieux, une statue de la déesse Athéna.
Après avoir remonté le chemin, nous visitons l‘ensemble de bâtiments qui constituent l’enclos du Colombier. Une vieille ferme jouxte un ensemble qui devait être l’ancienne maison de maître.
Un bâtiment, superbement restauré sert aujourd'hui de bureaux à une société d’informatique. J’ai déjà vu de moins beaux endroits pour travailler.
Babeth et moi avons repéré également un endroit intéressant dont la pancarte indique « BUVETTE ». Mot magique qui signifie que nous allons pouvoir savourer une bonne bière que j’estime bien méritée. La salle minuscule dans laquelle nous nous entassons est dirigée par une étonnante femme sans âge.
Après nous avoir servis, cette petite-fille des anciens fermiers se recroqueville sur une chaise et se met à nous raconter la vie de Clémenceau souvent émaillée d’anecdotes dont je ne jurerai pas qu’elles sont toutes authentiques. La situation est assez insolite et certains ont du mal à réprimer un sourire. D’autres sont franchement hilares mais laissent poliment la maîtresse des lieux continuer de raconter l’Histoire selon elle et selon les documents auxquels elle se réfère parfois, dans un ordre qu’elle seule comprend.
Notre soif étanchée, Jef reprend enfin les rênes de sa rando et nous enfourchons nos montures pour nous diriger vers le prieuré de Gramont.
Jef, véritable encyclopédie vivante, nous explique que le prieuré, sorte de grosse ferme fortifiée, a été construit au début du XIIIème siècle sur ordre de Richard Cœur de Lion. Trés bien restauré, le prieuré est devenu un centre d'exposition, mais il a conservé ce qui fait sa particularité, c'est à dire de grands murs avec trés peu d'ouvertures.
Après cette courte halte, la petite troupe reprend la route direction Saint-Michel-Mont-Mercure, en passant par Le Boupère ou nous prenons le temps d’admirer une étonnante église fortifiée construite au XIIème siècle mais terminée beaucoup plus tard,(1860) après de nombreuses transformations.
Bien avant d’arriver à Saint-Michel-Mont-Mercure, nous pouvons voir son église se dresser fièrement au dessus du paysage. S’il faut en croire Jef, il n’y a là rien d’étonnant puisque l’église est construite sur le point le plus haut de la région. Jef nous promet que la vue est magnifique depuis le clocher, mais en voyant le ciel couvert je me dis qu’aujourd’hui nous ne verrons pas grand-chose.
Mais le temps passe et après une longue pause afin que les courageux qui ont grimpé les 199 marches du clocher se reposent, nous repartons en direction du château de Chateaumur puis de l’église des Chatelliers construite au XIIème siècle.
Sans que nous nous en rendions compte l’heure avance et il est maintenant prés de 19 heures. Il commence à faire faim. Heureusement, Jef très organisé a réservé un restaurant prés d’ici, à Chambretaud.
Ce restaurant s’appelle La Belle du Fou ce qui me rappelle que nous sommes à coté du Puy du Fou et que Jef a prévu de nous emmener voir la cinéscénie ce soir. Nous garons sagement nos machines sur le parking et nous prenons place à la grande table spécialement réservée pour nous. Déjà les conversations vont bon train et chacun raconte sa version de la même randonnée. J’aime cette ambiance amplifiée par le kir servi en apéritif.
Après le repas, Jef nous emmène comme prévu au Puy du Fou. Vous n’aurez pas d’image puisque Jef nous avait prévenus que les photos étaient interdites. Il avait raison mais je le regrette puisque je savais que le spectacle était beau mais que j’ai été bluffé par l’organisation, la taille de la scène (500 m sur 200 environ), le nombre d’artistes (plus de 1500 en immense majorité bénévoles) et la splendeur du spectacle rehaussé par d’innombrables et magnifiques feux artifices. A la fin du spectacle, les 14000 spectateurs se sont tous levés pour faire une ovation aux acteurs. Je n’en dirais pas plus : Allez-y vous-même, vous ne regretterez pas vos 23 euros à l’issue des deux heures et demi de spectacle.
A l’issue du spectacle, il nous reste 30 km à faire pour rejoindre Chantonnay, où à 1H30 du matin personne ne s’est fait prier pour rejoindre sa chambre et pour s’endormir très vite. Pour ma part j’ai rêvé de cavaliers en armure, de tournois, de coups de canon et de feux d’artifice.
Magnifique journée, merci Jef.
Le récit de la la journée du samedi: Voir page 4.