1 juillet 2017
Je quitte Eceabat en direction de la Grèce.
Avant de passer en Grèce, lors d'une halte dans une station-service, j'ai fait la connaissance d'un père et de son fils de 12 ans. Tous deux Turcs mais parfaitement anglophones. Le père m'a abordé alors que je donnais une douche sommaire à Kunigonde (une première depuis longtemps). Heureux de pouvoir parler anglais, il a insisté pour que je boive un thé en compagnie de son fils afin qu'il puisse participer à la conversation.
Reprenant la route, je passe en Grèce et je découve par hasard ces deux chapelles orthodoxes perdues au milieu d'un lac marin et reliées à la terre ferme et entre-elles par une passerelle. Je fais halte pour la nuit près de Mandra (Màvopa) dans le Natura Camping au bord de la mer.
Dimanche 2 juillet.
Balade tranquille en Chalcidique, par de petites routes qui parfois ne mènent nulle part... J'ai fait un certain nombre de demi-tours....
Toujours des chapelles orthodoxes semées le long des routes, impeccablement entretenues et toujours ouvertes.
A Ouranoupoli, l'arrivée au camping près de la mer a permis de profiter d'une température plus agréable (33°) que les 39 degrés enregistrés au pic de chaleur de la journée.
Lundi 3 juillet.
Le début de la journée a été consacrée à la visite de la petite ville de Ouranoupoli avant d'aller voir à quoi ressemble la "frontière" qui interdit l'accès au Mont Athos.
Ouranoupoli est un point de passage obligé pour ceux qui veulent se rendre en "République monastique du Mont-Athos" appelé encore "État monastique autonome de la Sainte-Montagne".
Car l'accès se fait par ferry depuis le port d'Ouranoupoli jusqu'à celui de Dafni. Vous devrez faire comme ces touristes qui font la queue sur les quais d'Ouranoupoli devant le "bureau des pèlerins". Encore faut-il savoir que si vous voulez être accepté à bord, outre votre billet il vous faudra remplir deux conditions: Être un homme et avoir obtenu une autorisation spéciale, le diamoneterion.
L'accès par voir terrestre est impossible. Un mur (muret) et du grillage condamnent l'accès à la république monastique. La violation de cette frontière vous rend passible d'un an d'emprisonnement...
Le reste de la journée a été consacré à de la balade le long de la route qui longe le littoral de cette région, jusqu'à un camping près de Métamorfosi qui m'accueille ce soir.
Des petites routes, des virages, la mer à perte de vue, l'odeur des pins chauffés par le soleil et le chant entêtant des cigales, j'en ai vraiment pris plein les yeux, les oreilles et les narines.
Mardi 4 juillet:
J'avais décidé d'emmener Kunigonde sur la route qui grimpe les pentes du Mont Olympe, tout au moins sur la partie accessible de cette route.
L'Olympe, que l'on voit de si loin, est très souvent chapeauté de nuages que l'on dit destinés à masquer les Dieux et leurs activités aux simples mortels.
Sur la route, magnifique, passage devant une veille chapelle et visite de l'ancien monastère consacré à un lointain descendant de Dionysos (Saint Dionysos, 1542) . Plus loin, en redescendant, j'ai également fait une visite au nouveau monastère du même Saint Dyonisos.
Mercredi 5 juillet:
Le matin, en observant le ciel vers l'Est depuis la plage du camping, j'ai craint un instant que la météo ne me soit défavorable. Mais finalement le ciel s'est dégagé. Sauf sur l'Olympe, comme souvent.
Aujourd'hui ma route m'a conduit au cœur des Météores, cette région si particulière de la Grèce. Je n'ai emprunté que des petites routes. Spectacle garanti, même si parfois la disparition de l'asphalte m'a donné quelques sueurs froides.
Le final s'est transformé en apothéose avec l'arrivée sur Kalambaka en passant par le monastère de la Sainte-Trinité. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Pandora... (La planète Pandora, les aficionados comprendront...). En fin journée, j'ai fait étape au camping Vrakos Kastraki à Kalambaka.
Jeudi 6 juillet.
La tente est restée montée. Avec Kunigonde je suis parti me balader sur la route des Monastères des Météores. En grec cela se traduit par "Monastère suspendus au ciel".
Sur les 24 monastères que comptait la région à son apogée au 15ème siècle, seuls 6 restent en état et sont visitables aujourd'hui.
Si la route et belle et n'offre aucune difficulté, l'accès aux monastères proprement dit est parfois sportif. Il faut avoir de bons mollets pour gravir les nombreuses marches qui mènent aux bâtiments.
Hélas, si le prix de la visite est faible (3 euros), dans tous les monastères il est interdit de photographier ou de filmer à l'intérieur des plus belles pièces.
Vous n'aurez donc quasiment pas de photos de l'intérieur de ces véritables bijoux perchés sur leur rocher.
J'espère tout de même que cela vous donnera envie d'y aller voir par vous-même.
7 juillet.
Après avoir quitté les Météores, j'ai pris le chemin des écoliers pour rejoindre Igoumenista et prendre un ferry qui me mènera à Ancone, en Italie.
Pas de stress, le départ du ferry n'est prévu qu'à 20h et j'ai déjà réservé. J'ai donc pris le temps de flâner pour profiter une dernière fois des petites routes grecques, notamment le long de la côte avant d'arriver à Igoumenista Et j'ai bien fait de flâner puisque le ferry n'est arrivé qu'à 20 heures 15......
L'embarquement n'a commencé qu'à 20h45. Pas grave, je ne suis pas pressé.